Je considère que le mot donne lettres. Quand on désigne quelque chose, ce quelque chose va sécréter la réalité qui va avec. Et je trouve effectivement que le mot ‘migrant’ qui est sinistre donne des décisions, une réalité, toute une chaîne de décisions qui vont être tout aussi sinistres que le mot lui-même.
Je considère que le mot donne lettres. Quand on désigne quelque chose, ce quelque chose va sécréter la réalité qui va avec. Et je trouve effectivement que le mot ‘migrant’ qui est sinistre donne des décisions, une réalité, toute une chaîne de décisions qui vont être tout aussi sinistres que le mot lui-même. Yann Moix