Ma chair n’est donc pas seulement le principe de la constitution de mon corps objectif, elle cache en elle sa substance invisible. Telle est l’étrange condition de cet objet que nous appelons un corps : il ne consiste nullement en ces espèces visibles auxquelles on le réduit depuis toujours en sa réalité précisément il est invisible. Personne n’a jamais vu un homme, mais personne n’a jamais vu non plus son corps, si du moins par corps on entend son corps réel.
Ma chair n’est donc pas seulement le principe de la constitution de mon corps objectif, elle cache en elle sa substance invisible. Telle est l’étrange condition de cet objet que nous appelons un corps : il ne consiste nullement en ces espèces visibles auxquelles on le réduit depuis toujours en sa réalité précisément il est invisible. Personne n’a jamais vu un homme, mais personne n’a jamais vu non plus son corps, si du moins par corps on entend son corps réel. Michel Henry