J’ai voulu me rendre ce matin à Eyoub. J’avais aperçu au passage, en longeant le Bosphore, la maison de Loti et celle où la princesse de Brancovan conduisait, petite fille, Anna de Noailles. Loin de France ces choses-là émeuvent. À Paris, l’insolente, on s’en moque. On a balayé Pierre Loti et Anna de Noailles. On a bien tort. Les Turcs conservent leur mémoire. Le faible parfum de Loti, couvert par la révolution, remonte à la surface et embaume doucement la colline des tombes. Loti règne à Eyoub comme Alphonse Daudet à Tarascon.
J’ai voulu me rendre ce matin à Eyoub. J’avais aperçu au passage, en longeant le Bosphore, la maison de Loti et celle où la princesse de Brancovan conduisait, petite fille, Anna de Noailles. Loin de France ces choses-là émeuvent. À Paris, l’insolente, on s’en moque. On a balayé Pierre Loti et Anna de Noailles. On a bien tort. Les Turcs conservent leur mémoire. Le faible parfum de Loti, couvert par la révolution, remonte à la surface et embaume doucement la colline des tombes. Loti règne à Eyoub comme Alphonse Daudet à Tarascon. Jean Cocteau