Je voulais voir cette terre du soleil et du sable en plein été, sous la pesante chaleur, dans l’éblouissement furieux de la lumière. Tout le monde connaît la magnifique pièce de vers du grand poète Leconte de Lisle : Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe, en nappes d’argent, des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L’air flamboie et brû1e sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu. C’est le midi du désert, le midi épandu sur la mer de sable immobile et illimitée qui m’a fait quitter les bords fleuris de la Seine chantés par Mme Deshoulières, et les bains frais du matin, et l’ombre verte des bois, pour traverser les solitudes ardentes.
Je voulais voir cette terre du soleil et du sable en plein été, sous la pesante chaleur, dans l’éblouissement furieux de la lumière. Tout le monde connaît la magnifique pièce de vers du grand poète Leconte de Lisle : Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe, en nappes d’argent, des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L’air flamboie et brû1e sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu. C’est le midi du désert, le midi épandu sur la mer de sable immobile et illimitée qui m’a fait quitter les bords fleuris de la Seine chantés par Mme Deshoulières, et les bains frais du matin, et l’ombre verte des bois, pour traverser les solitudes ardentes. Maupassant