Parler de la bêtise, par les temps qui courent, c’est aller au-devant de toutes sortes d’écueils ; certains y verront de la présomption, d’autres même une volonté de s’opposer à l’évolution contemporaine. Il y a de cela quelques années, j’avais moi-même écrit : Si la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, à l’espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête. C’était en 1931 ; et personne n’osera douter que le monde a connu d’autres progrès et perfectionnements depuis lors ! Ainsi l’urgence de cette question se fait-elle de plus en plus pressante : qu’est-ce qu’au fond la bêtise ?.
Parler de la bêtise, par les temps qui courent, c’est aller au-devant de toutes sortes d’écueils ; certains y verront de la présomption, d’autres même une volonté de s’opposer à l’évolution contemporaine. Il y a de cela quelques années, j’avais moi-même écrit : Si la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, à l’espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête. C’était en 1931 ; et personne n’osera douter que le monde a connu d’autres progrès et perfectionnements depuis lors ! Ainsi l’urgence de cette question se fait-elle de plus en plus pressante : qu’est-ce qu’au fond la bêtise ?. Robert Musil