Le problème avec la vérité, qui est adéquation de la pensée et de la réalité, conformité du langage au monde et à son histoire, c’est qu’elle ne cesse de se dérober. Elle se situe volontiers sous l’invocation de la formule célèbre d’un procureur de Judée au temps de l’empereur Tibère : Qu’est-ce-que la vérité ? Il n’y a de beauté que parce qu’il y a des hommes pour la percevoir. Il n’y a de vérité — de mensonge — que parce qu’il y a une pensée et un langage pour la découvrir — ou la dissimuler. Inséparable de l’expression sous forme de voix ou d’écriture, elle est aussi liée au mal qu’elle affronte et qu’elle dissipe. Assoiffée de reconnaissance, elle est fragile et toujours prête à la bataille.
Le problème avec la vérité, qui est adéquation de la pensée et de la réalité, conformité du langage au monde et à son histoire, c’est qu’elle ne cesse de se dérober. Elle se situe volontiers sous l’invocation de la formule célèbre d’un procureur de Judée au temps de l’empereur Tibère : Qu’est-ce-que la vérité ? Il n’y a de beauté que parce qu’il y a des hommes pour la percevoir. Il n’y a de vérité — de mensonge — que parce qu’il y a une pensée et un langage pour la découvrir — ou la dissimuler. Inséparable de l’expression sous forme de voix ou d’écriture, elle est aussi liée au mal qu’elle affronte et qu’elle dissipe. Assoiffée de reconnaissance, elle est fragile et toujours prête à la bataille. Jean d’Ormesson