Joëlle Laurencin
Ce que l’on rejette, nous infecte, ce que l’on tait, nous anéantit, ce que l’on ne dit pas, s’imprègne, quelles que soient les émotions qui nous submergent, nous ne devons jamais les laisser s’accumuler dans notre corps. Nous devons les verbaliser, les écrire, les dessiner, les crier. .. Tout ce que l’on ne prononce pas, et que l’on garde au fond de soi, deviennent des déchirures de l’âme, qui peu à peu nous conduisent à ne plus avoir confiance en nous-mêmes. Au fil du temps, la séparation avec soi, devient de plus en plus grande. On se méfie de tout et de n’importe qui. On doute de tout, surtout de nous-mêmes. Nous avons tellement peur de la réaction de l’autre que nous n’osons pas affirmer notre vérité. Mais il y a rien de plus merveilleux que de dire les choses telles qu’elles sont, au moment où elles le doivent. Ce n’est pas important si autrui est fâché, s’il ne souhaite plus nous parler, ça lui passera avec le temps. Ce qui demeure primordial, c’est de s’exprimer en tous points, et de ne pas garder nos sentiments pour nous. Il vaut mieux libérer ce qui doit l’être, au moment propice, plutôt que de ressentir un mal-être, causant des maux irréversibles.