Joëlle Laurencin
Tu ne me connais pas, tant que tu n’as pas aperçu, les larmes derrière mon sourire. Tu ne me connais pas, si tu t’imagines que mon silence est sans voix. Tu ne me connais pas, si tu penses que mes mots n’ont aucune importance. Tu ne me connais pas, si tu crois que je n’ai jamais faibli face aux épreuves de la vie. Tu ne me connais pas, si tu n’as jamais croisé mon regard, et aperçu la flamme qui s’en dégage. Tu ne me connaîtras jamais, si tu ne te donnes pas la peine de m’apprivoiser. Tu ne me connaîtras jamais, si tu rejettes tout ce que je suis. Alors laisse-moi simplement être moi. Si tu agis en ce sens, que tu baisses ta garde juste un instant, peut-être que je te laisserai me connaître suffisamment, pour partager un bout de mon être avec toi. Si tu n’es pas sûre d’y parvenir, si tu n’acceptes pas ce que tu ressens, alors ne m’approche pas et ne daigne pas me connaître, car de mon côté, je ne peux faire semblant d’être autre chose que moi-même.