Le temps, dans sa fuite, blesse ou tue nos sentiments les plus ardents et les plus tendres. Il affaiblit l’admiration en lui ôtant ses aliments naturels : la surprise et l’étonnement ; il anéantit l’amour et ses belles folies, il ébranle la foi et l’espérance, il défleurit, il effeuille toutes les innocences. Du moins, qu’il nous laisse la pitié, afin que nous ne soyons pas enfermes dans la vieillesse comme dans un sépulcre.
Le temps, dans sa fuite, blesse ou tue nos sentiments les plus ardents et les plus tendres. Il affaiblit l’admiration en lui ôtant ses aliments naturels : la surprise et l’étonnement ; il anéantit l’amour et ses belles folies, il ébranle la foi et l’espérance, il défleurit, il effeuille toutes les innocences. Du moins, qu’il nous laisse la pitié, afin que nous ne soyons pas enfermes dans la vieillesse comme dans un sépulcre. Anatole France
Quel pessimisme