Pierre Jourde
Sémantiquement, rien de très neuf : chaque vers doit contenir une impropriété qui puisse avoir l’air d’une possible métaphore. La métaphore est par excellence ce qui fait poétique. L’impropriété consistera donc à réunir un substantif et un verbe, un substantif et un adjectif, un verbe et un complément, etc., qui ne vont pas ensemble normalement : L’Orient dessine . La nuit calque . Calque des pleurs . Des croix de silence . Du moment que ça ne se peut pas, c’est bon. Ce n’est quand même pas la peine de faire de la poésie pour parler comme tout le monde.