André Maurois
Ses plaisirs étaient d’un enfant malfaisant. Il allait, la nuit, ouvrir les écluses des ruisseaux pour détruire les usines de cotonnades il vidait les étangs de ses voisins au bord du sien, il avait fait construire deux petits forts en pierre et une flotte de bateaux-jouets qu’il lançait sur le lac. Il passait des journées entières à diriger des batailles navales entre les bateaux et les forts, qui tiraient les uns sur les autres avec des canons en miniature.