Quand j’étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges – Ah comme j’y ai cru comme j’y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux – Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux – Et ce qu’il en reste aux vieillards est trop lourd et trop court que pour eux le vent change.
Quand j’étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges – Ah comme j’y ai cru comme j’y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux – Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux – Et ce qu’il en reste aux vieillards est trop lourd et trop court que pour eux le vent change. Louis Aragon