En vérité, ce n’est guère que dans les civilisations évoluées et parfois déclinantes que le poète se détache tout à fait de la cité et se consacre presque uniquement à chanter les problèmes de l’individu, c’est-à-dire l’amour, la vie, la mort. Et encore suffit-il d’une grande secousse nationale pour qu’un Aragon, par-delà les yeux d’Elsa, crie son amour de la France : Ô mois des floraisons, mois des métamorphoses Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Ni ceux que le printemps dans ses plis a gardés.
En vérité, ce n’est guère que dans les civilisations évoluées et parfois déclinantes que le poète se détache tout à fait de la cité et se consacre presque uniquement à chanter les problèmes de l’individu, c’est-à-dire l’amour, la vie, la mort. Et encore suffit-il d’une grande secousse nationale pour qu’un Aragon, par-delà les yeux d’Elsa, crie son amour de la France : Ô mois des floraisons, mois des métamorphoses Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Ni ceux que le printemps dans ses plis a gardés. Georges Pompidou