Il y a un monde qui appartient à la rive du Léthé. Cette rive est la mémoire. C’est le monde des romans et celui des sonates, celui du plaisir des corps nus qui aiment la persienne à demi refermée ou celui du songe qu l’aime plus repoussée encore jusqu’à feindre l’obscurité nocturne ou qui l’invente. C’est le monde des pies sur les tombes. C’est le monde de la solitude que requiert la lecture des livres ou l’audition de la musique.
Il y a un monde qui appartient à la rive du Léthé. Cette rive est la mémoire. C’est le monde des romans et celui des sonates, celui du plaisir des corps nus qui aiment la persienne à demi refermée ou celui du songe qu l’aime plus repoussée encore jusqu’à feindre l’obscurité nocturne ou qui l’invente. C’est le monde des pies sur les tombes. C’est le monde de la solitude que requiert la lecture des livres ou l’audition de la musique. Pascal Quignard