Il m’arrive de penser, du moins pour la plupart des pièces européennes qui ont été composées de la Renaissance à la Seconde Guerre mondiale, qu’on les a tellement entendues qu’on a peine à les entendre, et qu’elles ne devraient être interprétées en salle de concert qu’à la muette. Cela ferait de singulières messes. Toute la salle, dans le théâtre ou dans l’opéra, serait silencieuse.
Il m’arrive de penser, du moins pour la plupart des pièces européennes qui ont été composées de la Renaissance à la Seconde Guerre mondiale, qu’on les a tellement entendues qu’on a peine à les entendre, et qu’elles ne devraient être interprétées en salle de concert qu’à la muette. Cela ferait de singulières messes. Toute la salle, dans le théâtre ou dans l’opéra, serait silencieuse. Pascal Quignard