Les miroirs n’ont aucune importance quand on vit depuis très longtemps dans le regard amoureux d’un être que l’on connaît par cœur. La perte, c’est d’être brutalement placé devant cette glace qu’on a ignorée et qui semble renvoyer cet oubli de soi. On se métamorphose alors en quelques minutes, tel le portrait de Dorian Gray quand il retrouve son âge réel. Le résultat n’est pas toujours aussi laid, mais il existe un regard soudain sans complaisance qu’on porte sur soi-même, et dans lequel l’absence de l’autre ride ce visage qu’on a décidé d’examiner à la loupe.
Les miroirs n’ont aucune importance quand on vit depuis très longtemps dans le regard amoureux d’un être que l’on connaît par cœur. La perte, c’est d’être brutalement placé devant cette glace qu’on a ignorée et qui semble renvoyer cet oubli de soi. On se métamorphose alors en quelques minutes, tel le portrait de Dorian Gray quand il retrouve son âge réel. Le résultat n’est pas toujours aussi laid, mais il existe un regard soudain sans complaisance qu’on porte sur soi-même, et dans lequel l’absence de l’autre ride ce visage qu’on a décidé d’examiner à la loupe. Frédérique Deghelt