Le temps entraîne tout dans sa course, et la dernière heure s’avance. Déjà des cheveux blancs ombragent ma tête de leurs flocons, et une teinte livide souille mes traits. Elle cependant brille encore, ne se voit que trop belle, et veut en me fuyant oublier aussi ses années. Je l’avoue ; elle conserve toujours les marques de son ancienne beauté. C’est une flamme qui vit toujours, mais cachée sous la cendre : car l’âge même, je le vois, épargne les attraits d’une femme, et ne détruit pas entièrement ce qui charmait autrefois en elle. La jeunesse glane encore les restes des anciens amours ; elle, recherche dans les femmes ce qui a pu échapper à l’âge ; elle prête la vie au souvenir de leurs jeunes années, et leur passé jette encore pour elle un vernis séducteur.
Le temps entraîne tout dans sa course, et la dernière heure s’avance. Déjà des cheveux blancs ombragent ma tête de leurs flocons, et une teinte livide souille mes traits. Elle cependant brille encore, ne se voit que trop belle, et veut en me fuyant oublier aussi ses années. Je l’avoue ; elle conserve toujours les marques de son ancienne beauté. C’est une flamme qui vit toujours, mais cachée sous la cendre : car l’âge même, je le vois, épargne les attraits d’une femme, et ne détruit pas entièrement ce qui charmait autrefois en elle. La jeunesse glane encore les restes des anciens amours ; elle, recherche dans les femmes ce qui a pu échapper à l’âge ; elle prête la vie au souvenir de leurs jeunes années, et leur passé jette encore pour elle un vernis séducteur. Caius Cornelius Gallus