Accablé de paresse et de mélancolie, – Je rêve dans un lit où je suis fagoté, – Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté, – Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie. – Là, sans me soucier des guerres d’Italie, – Du comte Palatin, ni de sa royauté, – Je consacre un bel hymne à cette oisiveté Où mon âme en langueur est comme ensevelie. Je trouve ce plaisir si doux et si charmant, – Que je crois que les biens me viendront en dormant, – Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine, – Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts, – Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine – Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.
Accablé de paresse et de mélancolie, – Je rêve dans un lit où je suis fagoté, – Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté, – Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie. – Là, sans me soucier des guerres d’Italie, – Du comte Palatin, ni de sa royauté, – Je consacre un bel hymne à cette oisiveté Où mon âme en langueur est comme ensevelie. Je trouve ce plaisir si doux et si charmant, – Que je crois que les biens me viendront en dormant, – Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine, – Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts, – Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine – Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers. Marc-Antoine Girard de Saint-Amant