Posséder : le vilain mot, n’est-ce pas ? Et pourtant, l’amour est, qu’on le souhaite ou non, une affaire de possession à la fin des fins. M’aimes-tu ? En aimes-tu un autre que moi ? Pis : c’est précisément parce que l’autre se dérobe qu’on l’aime davantage. C’est l’obstacle qui nourrit la passion, qui la cristallise. C’est la difficulté. C’est cette nécessité permanente de séduire, de convaincre, de garder près de soi, d’empêcher de partir qui est l’aliment de l’amour.
Posséder : le vilain mot, n’est-ce pas ? Et pourtant, l’amour est, qu’on le souhaite ou non, une affaire de possession à la fin des fins. M’aimes-tu ? En aimes-tu un autre que moi ? Pis : c’est précisément parce que l’autre se dérobe qu’on l’aime davantage. C’est l’obstacle qui nourrit la passion, qui la cristallise. C’est la difficulté. C’est cette nécessité permanente de séduire, de convaincre, de garder près de soi, d’empêcher de partir qui est l’aliment de l’amour. Philippe Besson