Le printemps nous trahira bien plus que l’hiver. On aura faim avec la lumière, avec la tiédeur de l’air dans la bouche. On maigrira, on sèchera avec les parfums des bois dans le nez. Des oiseaux chanteront au rassemblement du matin. Les anthrax grossiront. Les bois seront verts sous les yeux des moribonds.
Le printemps nous trahira bien plus que l’hiver. On aura faim avec la lumière, avec la tiédeur de l’air dans la bouche. On maigrira, on sèchera avec les parfums des bois dans le nez. Des oiseaux chanteront au rassemblement du matin. Les anthrax grossiront. Les bois seront verts sous les yeux des moribonds. Robert Antelme