Le suicide, du fait qu’il est un choix radical, est au fond paradoxalement facile : un geste, et c’est fini. Le silence est beaucoup plus difficile. Il suppose la patience, la constance, l’entêtement ; surtout, il se confronte à la quotidienneté de notre vie, aux jours qui nous restent, l’un après l’autre, si longs dans leurs petites heures, c’est comme un vide qui serait de cristal, un rien peut le casser, et le temps est son ennemi.
Le suicide, du fait qu’il est un choix radical, est au fond paradoxalement facile : un geste, et c’est fini. Le silence est beaucoup plus difficile. Il suppose la patience, la constance, l’entêtement ; surtout, il se confronte à la quotidienneté de notre vie, aux jours qui nous restent, l’un après l’autre, si longs dans leurs petites heures, c’est comme un vide qui serait de cristal, un rien peut le casser, et le temps est son ennemi. Antonio Tabucchi