Chaque citation exprime les opinions de son auteur et ne saurait engager Dicocitations.

Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Célèbre dans le monde entier, cette maxime est plus vieille à coup sûr que le christianisme, qui s’en est pourtant emparé comme du décret dont il avait lieu de s’estimer le plus fier, mais elle n’est certainement pas très ancienne. A des époques déjà historiques, elle était encore étrangère aux hommes. Mais adoptons à son égard une attitude naïve comme si nous l’entendions pour la première fois ; nous ne pouvons alors nous défendre d’un sentiment de surprise devant son étrangeté. Pourquoi serait-ce là notre devoir ? Quel secours y trouverions nous ? Et surtout, comment arriver à l’accomplir ? Comment cela nous serait-il possible ? […] Si j’aime un autre être, il doit le mériter à un titre quelconque. […] Il mérite mon amour lorsque par des aspects importants il me ressemble à tel point que je puisse en lui m’aimer moi-même. Il le mérite s’il est tellement plus parfait que moi qu’il m’offre la possibilité d’aimer en lui mon propre idéal ; je dois l’aimer s’il est le fils de mon ami, car la douleur d’un ami, s’il arrivait malheur à son fils, serait aussi la mienne ; je devrais la partager. En revanche, s’il m’est inconnu, s’il ne m’attire par aucune qualité personnelle et n’a encore joué aucun rôle dans ma vie affective, il m’est bien difficile d’avoir pour lui de l’affection. Ce faisant, je commettrais même une injustice, car tous les miens apprécient mon amour pour eux comme une préférence ; il serait injuste à leur égard d’accorder à un étranger la même faveur.

Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Célèbre dans le monde entier, cette maxime est plus vieille à coup sûr que le christianisme, qui s’en est pourtant emparé comme du décret dont il avait lieu de s’estimer le plus fier, mais elle n’est certainement pas très ancienne. A des époques déjà historiques, elle était encore étrangère aux hommes. Mais adoptons à son égard une attitude naïve comme si nous l’entendions pour la première fois ; nous ne pouvons alors nous défendre d’un sentiment de surprise devant son étrangeté. Pourquoi serait-ce là notre devoir ? Quel secours y trouverions nous ? Et surtout, comment arriver à l’accomplir ? Comment cela nous serait-il possible ? […] Si j’aime un autre être, il doit le mériter à un titre quelconque. […] Il mérite mon amour lorsque par des aspects importants il me ressemble à tel point que je puisse en lui m’aimer moi-même. Il le mérite s’il est tellement plus parfait que moi qu’il m’offre la possibilité d’aimer en lui mon propre idéal ; je dois l’aimer s’il est le fils de mon ami, car la douleur d’un ami, s’il arrivait malheur à son fils, serait aussi la mienne ; je devrais la partager. En revanche, s’il m’est inconnu, s’il ne m’attire par aucune qualité personnelle et n’a encore joué aucun rôle dans ma vie affective, il m’est bien difficile d’avoir pour lui de l’affection. Ce faisant, je commettrais même une injustice, car tous les miens apprécient mon amour pour eux comme une préférence ; il serait injuste à leur égard d’accorder à un étranger la même faveur. Freud

Le Dico des citations

--> © 2001- 2025 Frédéric Jézégou - & Dicocitations SAS - Données personnelles - Plan du site - Mentions légales : La base de données des citations est la propriété exclusive de Frédéric Jézégou producteur du contenu .