La poésie l’exaspère, le rend presque furieux. Je suppose qu’en manifestant une telle colère, c’est à son passé qu’il s’en prend, même s’il m’assure que ce sont les poèmes que je choisis qu’il exècre. Il a « pissé » sur ses vers autrefois, m’assure-t-il, et, s’il avait encore ses deux jambes valides, nul doute qu’il se dresserait sur elles et qu’il pisserait à nouveau sur ces « borborygmes indignes ». Son mépris pour la médiocrité et la boursouflure n’est pas retombé. Ses injures en donne l’exacte mesure.
La poésie l’exaspère, le rend presque furieux. Je suppose qu’en manifestant une telle colère, c’est à son passé qu’il s’en prend, même s’il m’assure que ce sont les poèmes que je choisis qu’il exècre. Il a « pissé » sur ses vers autrefois, m’assure-t-il, et, s’il avait encore ses deux jambes valides, nul doute qu’il se dresserait sur elles et qu’il pisserait à nouveau sur ces « borborygmes indignes ». Son mépris pour la médiocrité et la boursouflure n’est pas retombé. Ses injures en donne l’exacte mesure. Philippe Besson