Jamais je ne pourrai faire comprendre ce que j’ai reçu d’un concerto de Schumann, d’une ouverture de Beethoven. Envolez-vous symphonies ! La musique m’emportait avec elle dans les régions ineffables où je retrouvais la vraie patrie, le refuge où j’oubliais qui j’étais, où le moi se diluait dans un espace aux sonorités divines. Ce qu’il y avait en moi de meilleur s’exprimait enfin dans la musique et n’étant rien je devenais tout.
Jamais je ne pourrai faire comprendre ce que j’ai reçu d’un concerto de Schumann, d’une ouverture de Beethoven. Envolez-vous symphonies ! La musique m’emportait avec elle dans les régions ineffables où je retrouvais la vraie patrie, le refuge où j’oubliais qui j’étais, où le moi se diluait dans un espace aux sonorités divines. Ce qu’il y avait en moi de meilleur s’exprimait enfin dans la musique et n’étant rien je devenais tout. Julien Green