Les mots ne tuent que ceux qui s’enrichissent de leur fausseté, préférant aux agréments de l’authenticité et de la candeur la hiérarchie des faux-semblants où la parole donnée est une parole marchandée et la relation prétendument humaine un chantage permanent. Rendre leur crédit aux mots en les rendant à la vie enseigne que les calomnies tombent d’elles-mêmes, déjouant le piège où se prirent Othello et Iago, par contemption de l’amour.
Les mots ne tuent que ceux qui s’enrichissent de leur fausseté, préférant aux agréments de l’authenticité et de la candeur la hiérarchie des faux-semblants où la parole donnée est une parole marchandée et la relation prétendument humaine un chantage permanent. Rendre leur crédit aux mots en les rendant à la vie enseigne que les calomnies tombent d’elles-mêmes, déjouant le piège où se prirent Othello et Iago, par contemption de l’amour. Raoul Vaneigem