Avec le dédain qu’ils m’ont inspiré leur commerce me serait inspiré et même à charge, et je suis cent fois plus heureux dans ma solitude que je ne pourrais l’être en vivant avec eux. Ils ont arraché de mon coeur toutes les douceurs de la société. Elles n’y pourraient plus germer derechef à mon âge ; il est trop tard. Qu’ils me fassent désormais du bien ou du mal, tout m’est indifférent de leur part, et quoi qu’ils fassent, mes contemporains ne seront jamais rien pour moi.
Avec le dédain qu’ils m’ont inspiré leur commerce me serait inspiré et même à charge, et je suis cent fois plus heureux dans ma solitude que je ne pourrais l’être en vivant avec eux. Ils ont arraché de mon coeur toutes les douceurs de la société. Elles n’y pourraient plus germer derechef à mon âge ; il est trop tard. Qu’ils me fassent désormais du bien ou du mal, tout m’est indifférent de leur part, et quoi qu’ils fassent, mes contemporains ne seront jamais rien pour moi. Jean-Jacques Rousseau