Elle habitait son corps, rien que dans son corps. Elle ne vivait qu’au-dedans de sa chair peuplée de songes flous. Elle y vivait en souveraine, dans le silence, la solitude, la lenteur. Car le temps dans son corps s’écoulait autrement qu’au-dehors, au ralenti le plus extrême.
Elle habitait son corps, rien que dans son corps. Elle ne vivait qu’au-dedans de sa chair peuplée de songes flous. Elle y vivait en souveraine, dans le silence, la solitude, la lenteur. Car le temps dans son corps s’écoulait autrement qu’au-dehors, au ralenti le plus extrême. Sylvie Germain