Jamais on n’a tant publié de recueils de pensées. On dresserait un interminable catalogue de ces sortes de livres, et il y en a d’excellents, Laténa, Louis Dépret, Alph. Séché, A. Ducros, Mme Calmon, Thiaudière, Georges d’Avenel, Cohin, Étienne Rey, sans compter les Pensées choisies de Balzac, Capus, Hervieu, Donnay, Marcel Prévost et même Napoléon. Ainsi se continue la tradition de La Rochefoucauld, La Bruyère, Rivarol, Chamfort, Duclos, Sénac, Joubert, etc. Ce genre de littérature a tout envahi. La suprême ambition des trois quarts de ceux qui tiennent un plume est de passer pour des moralistes. C’était autrefois un signe de maturité ; aujourd’hui, c’est par là que l’on débute.
Jamais on n’a tant publié de recueils de pensées. On dresserait un interminable catalogue de ces sortes de livres, et il y en a d’excellents, Laténa, Louis Dépret, Alph. Séché, A. Ducros, Mme Calmon, Thiaudière, Georges d’Avenel, Cohin, Étienne Rey, sans compter les Pensées choisies de Balzac, Capus, Hervieu, Donnay, Marcel Prévost et même Napoléon. Ainsi se continue la tradition de La Rochefoucauld, La Bruyère, Rivarol, Chamfort, Duclos, Sénac, Joubert, etc. Ce genre de littérature a tout envahi. La suprême ambition des trois quarts de ceux qui tiennent un plume est de passer pour des moralistes. C’était autrefois un signe de maturité ; aujourd’hui, c’est par là que l’on débute. Antoine Albalat