Jeune insensé ! s’il te reste au fond du cœur le moindre sentiment de vertu, viens que te t’apprenne à aimer la vie. Chaque fois que tu seras tenté d’en sortir, dis en toi-même : Que je fasse encore une bonne action avant que de mourir ; puis, va chercher quelque indigent à secourir, quelque infortuné à consoler, quelque opprimé à défendre. Si cette considération te retient aujourd’hui, elle te retiendra demain, après demain, toute la vie ; si elle ne te retient pas, meurs, tu n’es qu’un méchant.
Jeune insensé ! s’il te reste au fond du cœur le moindre sentiment de vertu, viens que te t’apprenne à aimer la vie. Chaque fois que tu seras tenté d’en sortir, dis en toi-même : Que je fasse encore une bonne action avant que de mourir ; puis, va chercher quelque indigent à secourir, quelque infortuné à consoler, quelque opprimé à défendre. Si cette considération te retient aujourd’hui, elle te retiendra demain, après demain, toute la vie ; si elle ne te retient pas, meurs, tu n’es qu’un méchant. Jean-Jacques Rousseau