A la fameuse question de Leibniz que nous avons déjà rencontrée sur notre chemin : Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? , il y a une seule réponse possible : Parce que Dieu a distingué le tout du rien. Mais, à l’intérieur de cette réponse, il y a une autre réponse, incluse, subalterne et annexe : Parce que Dieu a confié à l’homme le tout tiré du rien pour qu’il en fasse un monde où, grâce à l’espace et au temps, à la nécessité et au hasard, l’absence se change en présence et le mystère en raison. Avec ses sens et sa pensée, l’homme crée une seconde fois le monde tiré par Dieu du néant infini et de l’éternité du rien.
A la fameuse question de Leibniz que nous avons déjà rencontrée sur notre chemin : Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? , il y a une seule réponse possible : Parce que Dieu a distingué le tout du rien. Mais, à l’intérieur de cette réponse, il y a une autre réponse, incluse, subalterne et annexe : Parce que Dieu a confié à l’homme le tout tiré du rien pour qu’il en fasse un monde où, grâce à l’espace et au temps, à la nécessité et au hasard, l’absence se change en présence et le mystère en raison. Avec ses sens et sa pensée, l’homme crée une seconde fois le monde tiré par Dieu du néant infini et de l’éternité du rien. Jean d’Ormesson