Aucune pensée ne peut germer en moi qui ne soit le prolongement de la pensée d’un ancêtre ; il n’y a pas en réalité de nouveau germe (de pensée), il y a l’éclosion prédéterminée d’un bourgeon sur l’arbre antique et sacré de la vie. Je sais très bien que la plupart de mes lecteurs, en dépit de Schopenhauer et des Upanishads, prendront ce que je viens de dire pour une métaphore plaisante et adéquate, et refuseront d’accepter à la lettre l’axiome que toute conscience est Une par essence.
Aucune pensée ne peut germer en moi qui ne soit le prolongement de la pensée d’un ancêtre ; il n’y a pas en réalité de nouveau germe (de pensée), il y a l’éclosion prédéterminée d’un bourgeon sur l’arbre antique et sacré de la vie. Je sais très bien que la plupart de mes lecteurs, en dépit de Schopenhauer et des Upanishads, prendront ce que je viens de dire pour une métaphore plaisante et adéquate, et refuseront d’accepter à la lettre l’axiome que toute conscience est Une par essence. Erwin Schrödinger