Car la vraie critique doit être créatrice et « voir » dans l’œuvre des richesses qui y sont indiscutablement, mais que l’auteur n’y avait pas mises. Proposition paradoxale si l’on s’en tient à l’idée habituelle d’un auteur « créant » l’œuvre, c’est-à-dire la sortant de lui-même, comme une poupée gigogne en expulse une autre plus petite qui était dans son ventre. Mais elle prend au contraire tout son sens si l’on accepte le principe souvent illustré dans cet essai d’une autogenèse de l’œuvre dont l’auteur ne serait lui-même que le sous-produit.
Car la vraie critique doit être créatrice et « voir » dans l’œuvre des richesses qui y sont indiscutablement, mais que l’auteur n’y avait pas mises. Proposition paradoxale si l’on s’en tient à l’idée habituelle d’un auteur « créant » l’œuvre, c’est-à-dire la sortant de lui-même, comme une poupée gigogne en expulse une autre plus petite qui était dans son ventre. Mais elle prend au contraire tout son sens si l’on accepte le principe souvent illustré dans cet essai d’une autogenèse de l’œuvre dont l’auteur ne serait lui-même que le sous-produit. Michel Tournier
L'oeuvre façonne l'auteur, plus que l'inverse.
N'est-ce pas l'oeuvre qui crée l'auteur? question espliègle.
L'oeuvre une fois commencée semble choisir sa fin en dépit des plans de l'auteur.
Comment cela est-il possible?
Comme un sculpteur ayant entamé un bloc de pierre.
Il voulait faire un rhinocéros, et s'aperçoit soudain que ses premiers efforts sur le minéral font émerger une licorne. Il suit alors ce nouveau plan, inspiré par le comportement du matériau rebelle.
En sculpture la pierre guide l'oeuvre mais en peinture, en écriture. En musique, j'ai parfois l'impression que les notes savent où se placer.
Un écho des précédentes, avec une prolongation.