Car le féminisme ne se résume pas à une revendication de justice, parfois rageuse, ni à telle ou telle manifestation scandaleuse ; c’est aussi à la promesse, ou du moins l’espoir, d’un monde différent et qui pourrait être meilleur. On n’en parle jamais. Comme on ne nous parle jamais de ces femmes qui se sont battues pour nous. Car c’est toujours une lutte de femmes qui à présidé à l’amélioration du sort des femmes. Mais on dirait que nous nous associons, nous, femmes d’aujourd’hui, au moins par notre silence, aux jugements féroces du pouvoir masculin sur ces effrontées qui, dès la Renaissance, à une époque autrement difficile que la nôtre, eurent l’audace et la générosité de coeur nécessaires pour quitter la dignité et la sécurité d’un foyer et affronter l’ironie, l’hostilité ou la prison.
Car le féminisme ne se résume pas à une revendication de justice, parfois rageuse, ni à telle ou telle manifestation scandaleuse ; c’est aussi à la promesse, ou du moins l’espoir, d’un monde différent et qui pourrait être meilleur. On n’en parle jamais. Comme on ne nous parle jamais de ces femmes qui se sont battues pour nous. Car c’est toujours une lutte de femmes qui à présidé à l’amélioration du sort des femmes. Mais on dirait que nous nous associons, nous, femmes d’aujourd’hui, au moins par notre silence, aux jugements féroces du pouvoir masculin sur ces effrontées qui, dès la Renaissance, à une époque autrement difficile que la nôtre, eurent l’audace et la générosité de coeur nécessaires pour quitter la dignité et la sécurité d’un foyer et affronter l’ironie, l’hostilité ou la prison. Benoîte Groult