Cet oubli que cause l’amour, et cet attachement à ce que l’on aime, font naître des qualités que l’on n’avait pas auparavant. L’on devient magnifique, sans l’avoir jamais été. Un avaricieux même qui aime devient libéral, et il ne se souvient pas d’avoir jamais eu une habitude opposée. L’on en voit la raison en considérant qu’il y a des passions qui resserrent l’âme et qui la rendent immobile et qu’il y en a qui l’agrandissent et la font répandre au dehors.
Cet oubli que cause l’amour, et cet attachement à ce que l’on aime, font naître des qualités que l’on n’avait pas auparavant. L’on devient magnifique, sans l’avoir jamais été. Un avaricieux même qui aime devient libéral, et il ne se souvient pas d’avoir jamais eu une habitude opposée. L’on en voit la raison en considérant qu’il y a des passions qui resserrent l’âme et qui la rendent immobile et qu’il y en a qui l’agrandissent et la font répandre au dehors. Pascal