Chacun voit l’éternité dans son amour. Le sage, lui, se dit qu’il est certes agréable d’aimer, également d’être aimé ou de croire l’être, mais que si ce n’eût été celle-ci et par celle-ci, c’eût été celle-là et par celle-là, qu’il n’y a donc pas lieu de s’echauffer, d’attester les cieux et les enfers, d’exagérer son bonheur ou son malheur, mais de jouir de la musique tant qu’elle joue et tant qu’on peut jouer.
Chacun voit l’éternité dans son amour. Le sage, lui, se dit qu’il est certes agréable d’aimer, également d’être aimé ou de croire l’être, mais que si ce n’eût été celle-ci et par celle-ci, c’eût été celle-là et par celle-là, qu’il n’y a donc pas lieu de s’echauffer, d’attester les cieux et les enfers, d’exagérer son bonheur ou son malheur, mais de jouir de la musique tant qu’elle joue et tant qu’on peut jouer. Paul Léautaud