Citations de : Lawrence Durrell

Je suppose que les événements ne sont qu’une sorte de commentaire de nos sentiments – on peut déduire ceux-ci de ceux-là.

On nous a souvent dit que l’histoire est indifférente, mais nous avons toujours tendance à considérer sa ladrerie ou sa générosité comme faisant partie d’un plan préétabli, nous n’écoutons jamais réellement.

Il faut affronter la réalité avec une pointe d’humour; autrement, on passe à côté.

Il est bon de voir les hommes et les femmes… s’habituer aux odeurs les plus fortes les uns des autres; cela empêche de perdre les récoltes de vue.

Si vous adorez vraiment les femmes elles vous pardonneront tout, même si vos couilles sont à plat.

La véritable maturité va toujours de pair avec une profonde compassion pour le monde, pour les gens.

… vous devrez aller un peu à l’aveuglette pour atteindre ce que vous cherchez. Le véritable obstacle, c’est nous-mêmes.

Les mots qu’emploient parfois les amoureux sont chargés d’émotions fausses. Seuls leurs silences ont cette cruelle précision qui leur confère la vérité.

Chaque baiser est une victoire sur la répulsion.

… la haine n’est que de l’amour inaccompli.

L’amour est tellement plus vrai lorsqu’il naît, non du désir, mais de la sympathie; car il ne laisse pas de mauvaises traces, pas de blessures.

On se prend toujours de passion pour l’être qu’a choisi d’aimer la personne qu’on aime.

Quand on a quelque chose à cacher, on se met à jouer un rôle. Cela oblige tout le monde autour de vous à se transformer en acteur.

La pauvreté exclut, disait un jour Justine, et la richesse isole.

Le penseur a pour tâche de faire penser; celle du saint est de taire ce qu’il a découvert.

Ce n’est pas l’amour qui est aveugle, mais bien la jalousie.

La culpabilité se hâte toujours vers son double complémentaire, le châtiment: c’est là seulement qu’elle trouve l’apaisement.

Il n’y a pas de souffrance plus atroce que celle d’aimer une femme qui vous donne son corps et qui pourtant est incapable de livrer son être véritable – parce qu’elle ne sait pas où le trouver.

La manie de la justification est commune à ceux qui n’ont pas la conscience tranquille comme à ceux qui cherchent des raisons philosophiques à leurs actes; dans les deux cas cela mène à une étrange forme de pensée. L’idée n’est pas spontanée, mais voulue.

… la présence de la mort rafraîchit toujours les expériences, c’est sa fonction: nous aider à méditer sur cette chose étrange qu’est le temps.

On nous a souvent dit que l’histoire est indifférente, mais nous avons toujours tendance à considérer sa ladrerie ou sa générosité comme faisant partie d’un plan préétabli; nous n’écoutons jamais réellement…

… les terribles aphorismes d’Héraclite. … Sur une page: «Il est dur de combattre les désirs de son coeur; ce qu’il cherche, c’est au prix de son âme qu’il l’obtient.»

Nous cherchons tous des motifs rationnels de croire à l’absurde.

… il était de ceux, très rares, qui se sont fait une philosophie et qui s’emploient à vivre en accord avec elle.

Une ville devient un univers lorsqu’on aime un seul de ses habitants.

La maladie ne s’intéresse pas à ceux qui ont envie de mourir.

… pour tous ceux qui sentent profondément et qui ont conscience de l’inextricable labyrinthe de la pensée humaine il n’y a qu’une seule réponse possible: une tendresse ironique, et le silence.

… pour moi toutes les idées se valent; le fait qu’elles existent prouve que quelqu’un les crée. Qu’importe qu’elles soient objectivement justes ou fausses. Elles ne peuvent jamais demeurer longtemps dans l’état où elles sont.

Il n’y a que trois choses que l’on puisse faire avec une femme … . On peut l’aimer, souffrir pour elle ou en faire de la littérature.