Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube, de ses pleurs, au point du jour l’arrose ; La Grâce dans sa feuille, et l’Amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ; Mais, battue ou de pluie ou d’excessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose.
Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube, de ses pleurs, au point du jour l’arrose ; La Grâce dans sa feuille, et l’Amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ; Mais, battue ou de pluie ou d’excessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose. Ronsard