Comme tous ceux qui confondent bonheur et jeunesse, il avait une conscience sourde, mais toujours en éveil, du temps écoulé ; son oeil ne cessait de mesurer le gouffre du temps mort ; chaque être qui avait tenu un rôle dans sa destinée, il avait tôt fait de l’insérer à sa place et, voyant le visage, se souvenait du millésime.
Comme tous ceux qui confondent bonheur et jeunesse, il avait une conscience sourde, mais toujours en éveil, du temps écoulé ; son oeil ne cessait de mesurer le gouffre du temps mort ; chaque être qui avait tenu un rôle dans sa destinée, il avait tôt fait de l’insérer à sa place et, voyant le visage, se souvenait du millésime. François Mauriac