En France, dès qu’un autocrate un peu malin prend le pouvoir, François Ier, Louis XIV, Napoléon, il crée une institution qui corsète la langue. Dans le même temps, la langue se défend, elle réagit contre son propre classicisme, fabrique des argots, des langages de dissimulation pour que, par exemple, le petit chef qu’on a sur le poil ne comprenne pas ce qu’on dit. Les Français ont également une aptitude extraordinaire à inventer des métaphores, qui n’ont rien à voir avec l’argot.
En France, dès qu’un autocrate un peu malin prend le pouvoir, François Ier, Louis XIV, Napoléon, il crée une institution qui corsète la langue. Dans le même temps, la langue se défend, elle réagit contre son propre classicisme, fabrique des argots, des langages de dissimulation pour que, par exemple, le petit chef qu’on a sur le poil ne comprenne pas ce qu’on dit. Les Français ont également une aptitude extraordinaire à inventer des métaphores, qui n’ont rien à voir avec l’argot. Daniel Pennac