Hélas ! je sais aussi tous les secrets des Cieux ; Et vous m’avez prêté la force de vos yeux. Je commande à la nuit de déchirer ses voiles ; Ma bouche par leur nom a compté les étoiles, Et dès qu’au firmament mon geste l’appela, Chacune s’est hâtée en disant : Me voilà. J’impose mes deux mains sur le front des nuages Pour tarir dans leurs flancs la source des orages ; J’engloutis les cités sous les sables mouvants ; Je renverse les monts sous les ailes des vents ;.
Hélas ! je sais aussi tous les secrets des Cieux ; Et vous m’avez prêté la force de vos yeux. Je commande à la nuit de déchirer ses voiles ; Ma bouche par leur nom a compté les étoiles, Et dès qu’au firmament mon geste l’appela, Chacune s’est hâtée en disant : Me voilà. J’impose mes deux mains sur le front des nuages Pour tarir dans leurs flancs la source des orages ; J’engloutis les cités sous les sables mouvants ; Je renverse les monts sous les ailes des vents ;. Alfred de Vigny