Il est certain que le merveilleux apparaît à celui qui peut le considérer avec lenteur comme une instance dialectique née d’une autre instance perdue. Le merveilleux s’oppose à ce qui est machinalement, à ce qui est si bien que cela ne se remarque plus, et c’est ainsi qu’on croit communément que le merveilleux est la négation de la réalité. Cette vue un peu sommaire est conditionnellement acceptable : il est certain que le merveillleux naît du refus d’une réalité, mais aussi du développement d’un nouveau rapport, d’une réalité nouvelle que ce refus a libéré. [. .. ] le rapport qui naît de la négation du réel par le merveilleux est essentiellement de caractère éthique, et le merveilleux est toujours la matérialisation d’un symbole moral en opposition violente avec la morale du monde au milieu duquel il surgit.
Il est certain que le merveilleux apparaît à celui qui peut le considérer avec lenteur comme une instance dialectique née d’une autre instance perdue. Le merveilleux s’oppose à ce qui est machinalement, à ce qui est si bien que cela ne se remarque plus, et c’est ainsi qu’on croit communément que le merveilleux est la négation de la réalité. Cette vue un peu sommaire est conditionnellement acceptable : il est certain que le merveillleux naît du refus d’une réalité, mais aussi du développement d’un nouveau rapport, d’une réalité nouvelle que ce refus a libéré. [. .. ] le rapport qui naît de la négation du réel par le merveilleux est essentiellement de caractère éthique, et le merveilleux est toujours la matérialisation d’un symbole moral en opposition violente avec la morale du monde au milieu duquel il surgit. Louis Aragon