Il faut d’abord dire je. C’est difficile, c’est comme se perdre dans la forêt, loin des chemins, c’est comme sortir de maladie, de la maladie des vies impersonnelles, des vies tuées. Ensuite, il faut dire vous. La souffrance peut aider – la souffrance d’un bonheur, la jalousie, le froid, la candeur d’une saison sur la vitre du sang. Tout peut aider en un sens à dire vous, tout ce qui manque et qui est là, sous les yeux, dans l’absence abondante.
Il faut d’abord dire je. C’est difficile, c’est comme se perdre dans la forêt, loin des chemins, c’est comme sortir de maladie, de la maladie des vies impersonnelles, des vies tuées. Ensuite, il faut dire vous. La souffrance peut aider – la souffrance d’un bonheur, la jalousie, le froid, la candeur d’une saison sur la vitre du sang. Tout peut aider en un sens à dire vous, tout ce qui manque et qui est là, sous les yeux, dans l’absence abondante. Christian Bobin