Il ne faut pas croire que la paresse soit inféconde. On y vit intensément comme un lièvre qui écoute. On y nage dans l’eau, mais on y sent le frôlement des herbes du remords. Il y a dans la paresse un état d’inquiétude qui n’est pas vulgaire, et auquel l’esprit doit peut-être ses plus fines trouvailles.
Il ne faut pas croire que la paresse soit inféconde. On y vit intensément comme un lièvre qui écoute. On y nage dans l’eau, mais on y sent le frôlement des herbes du remords. Il y a dans la paresse un état d’inquiétude qui n’est pas vulgaire, et auquel l’esprit doit peut-être ses plus fines trouvailles. Jules Renard