Il n’est pas possible de vivre en étant trop conscient, trop pensant. D’ailleurs, observons la nature : tout ce qui vit vieux et heureux n’est pas très intelligent. [. .. ] Dans la nature, la conscience est l’exception, on peut même postuler qu’elle est un accident car elle ne garantit aucune supériorité, aucune longévité particulière. Dans le cadre de l’évolution des espèces, elle n’est pas le signe d’une meilleure adaptation. Ce sont les insectes qui, en âge, en nombre et en territoire occupé, sont les véritables maîtres de la planète. L’organisation sociale des fourmis, par exemple, est bien plus performante que ne le sera jamais la nôtre, et aucune fourmi n’a de chaire à la Sorbonne.
Il n’est pas possible de vivre en étant trop conscient, trop pensant. D’ailleurs, observons la nature : tout ce qui vit vieux et heureux n’est pas très intelligent. [. .. ] Dans la nature, la conscience est l’exception, on peut même postuler qu’elle est un accident car elle ne garantit aucune supériorité, aucune longévité particulière. Dans le cadre de l’évolution des espèces, elle n’est pas le signe d’une meilleure adaptation. Ce sont les insectes qui, en âge, en nombre et en territoire occupé, sont les véritables maîtres de la planète. L’organisation sociale des fourmis, par exemple, est bien plus performante que ne le sera jamais la nôtre, et aucune fourmi n’a de chaire à la Sorbonne. Martin Page