Il y a des chefs parce qu’il y a, dans tout groupe humain, des hommes qui, à la différence de leurs compagnons, aiment le prestige pour lui-même, se sentent attirés par les responsabilités, et pour qui la charge des affaires publiques apporte avec elle sa récompense. Ces différences individuelles sont certainement développées et mises en oeuvre par les diverses cultures, et dans une mesure inégale. Mais leur existence dans une société aussi peu animée par l’esprit de compétition que la société nambikwara, suggère que leur origine n’est pas entièrement sociale. Elles font plutôt partie de ces matériaux psychologiques bruts au moyen desquels toute société s’édifie. Les hommes ne sont pas tous semblables.
Il y a des chefs parce qu’il y a, dans tout groupe humain, des hommes qui, à la différence de leurs compagnons, aiment le prestige pour lui-même, se sentent attirés par les responsabilités, et pour qui la charge des affaires publiques apporte avec elle sa récompense. Ces différences individuelles sont certainement développées et mises en oeuvre par les diverses cultures, et dans une mesure inégale. Mais leur existence dans une société aussi peu animée par l’esprit de compétition que la société nambikwara, suggère que leur origine n’est pas entièrement sociale. Elles font plutôt partie de ces matériaux psychologiques bruts au moyen desquels toute société s’édifie. Les hommes ne sont pas tous semblables. Claude Lévi-Strauss
Les apôtres ne reçoivent pas le don de changer l'eau en vin.