J’adore la liberté ; j’abhorre la gêne, la peine, l’assujettissement. Tant que dure l’argent que j’ai dans ma bourse, il assure mon indépendance ; il me dispense de m’intriguer pour en trouver d’autre, nécessité que j’eus toujours en horreur ; mais de peur de le voir finir, je le choie. L’argent qu’on possède est l’instrument de la liberté ; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude.
J’adore la liberté ; j’abhorre la gêne, la peine, l’assujettissement. Tant que dure l’argent que j’ai dans ma bourse, il assure mon indépendance ; il me dispense de m’intriguer pour en trouver d’autre, nécessité que j’eus toujours en horreur ; mais de peur de le voir finir, je le choie. L’argent qu’on possède est l’instrument de la liberté ; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude. Jean-Jacques Rousseau