J’ai une idée que je voudrais vous soumettre. Voilà : supposez que vous appreniez à faire l’automate ? On vous habille comme les autres mannequins, vos frères jumeaux. On vous maquille pour que votre visage, vos cheveux, vos mains aient l’air faux, si vous voyez ce que je veux dire. Et vous, raide comme un piquet dans la vitrine, vous accomplissez quelques gestes anguleux et saccadés.
J’ai une idée que je voudrais vous soumettre. Voilà : supposez que vous appreniez à faire l’automate ? On vous habille comme les autres mannequins, vos frères jumeaux. On vous maquille pour que votre visage, vos cheveux, vos mains aient l’air faux, si vous voyez ce que je veux dire. Et vous, raide comme un piquet dans la vitrine, vous accomplissez quelques gestes anguleux et saccadés. Michel Tournier