Je le répète encore : l’art égyptien ne doit qu’à lui-même tout ce qu’il a produit de grand, de pur et de beau ; et n’en déplaise aux savants qui se font une religion de croire fermement à la génération spontanée des arts en Grèce, il est évident pour moi, comme pour tous ceux qui ont bien vu l’Egypte, ou qui ont une connaissance réelle des monuments égyptiens existants en Europe, que les arts ont commencé en Grèce par une imitation servile des arts de l’Egypte, beaucoup plus avancés qu’on ne le croit vulgairement, à l’époque où les premières colonies égyptiennes furent en contact avec les sauvages habitants de l’Attique ou du Pelopônèse.
Je le répète encore : l’art égyptien ne doit qu’à lui-même tout ce qu’il a produit de grand, de pur et de beau ; et n’en déplaise aux savants qui se font une religion de croire fermement à la génération spontanée des arts en Grèce, il est évident pour moi, comme pour tous ceux qui ont bien vu l’Egypte, ou qui ont une connaissance réelle des monuments égyptiens existants en Europe, que les arts ont commencé en Grèce par une imitation servile des arts de l’Egypte, beaucoup plus avancés qu’on ne le croit vulgairement, à l’époque où les premières colonies égyptiennes furent en contact avec les sauvages habitants de l’Attique ou du Pelopônèse. Jean-François Champollion