Je regrette les temps de la grande Cybèle – Qu’on disait parcourir, gigantesquement belle, – Sur un grand char d’airain, les splendides cités ; – Son double sein versait dans les immensités – Le pur ruissellement de la vie infinie, – L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie, – Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux. – – Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux.
Je regrette les temps de la grande Cybèle – Qu’on disait parcourir, gigantesquement belle, – Sur un grand char d’airain, les splendides cités ; – Son double sein versait dans les immensités – Le pur ruissellement de la vie infinie, – L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie, – Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux. – – Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux. Rimbaud