Joëlle Laurencin
Si le temps m’était compté, que ma vie devait prendre fin demain, je continuerai de rayonner, sans doute un peu plus fort, sans cesser d’être fidèle à mon cœur. Si la douleur devait s’immerger en moi, je la laisserais de côté jusqu’au dernier moment, et parfumerai chacun de mes pas, de bonté et de sensibilité. Je laisserai mon âme s’enflammer et diffusais de la douceur partout où elle le voudra. Je laisserai ma souffrance, derrière moi, sans lui donner de l’importance. Car partout où je passerai, il n’y aurait que de la légèreté et de l’amour à chaque coin de rue. Puis, lorsque le moment sera venu. Je sourirais à mon père, les bras tendus, et lui dirai : Merci de m’avoir permis d’exister. Merci d’avoir empli ma vie de joie. Merci de m’avoir permis d’être moi.